Le projet PULSE mobilise un consortium composé par cinq universités africaines (de Côte d’Ivoire et au Togo), cinq universités européennes (de France, Roumanie, Belgique) et par le réseau CIRUISEF qui rassemble des responsables d’universités de sciences issues de pays francophones.
Il vise à répondre à un constat réalisé par les doyens des Facultés de sciences qui met en évidence la dégradation voire l’absence de travaux pratiques en licence dans les sciences expérimentales dans les universités d’Afrique de l’Ouest.
Les travaux pratiques sont essentiels dans l’enseignement des disciplines scientifiques. En effet, ils permettent de vérifier et compléter les connaissances théoriques par la réalisation d’expériences.
Le projet a pour principal objectif d’améliorer les pratiques enseignantes et les conditions d’expérimentation dans les cursus de licence en physique, chimie et biologie au sein des cinq universités africaines partenaires. Les nouvelles méthodes d’enseignement incluront des modules de travaux pratiques et des ressources pédagogiques numériques ainsi que des guides et tutoriels pour une utilisation optimisée.
Le projet PULSE s’articule autour de plusieurs activités clés :
- Création de plateformes expérimentales à destination d’étudiants en licence et desenseignants : développement d’expériences de travaux pratiques (TP) en physique,
chimie, biologie et mathématiques ; renouvellement du matériel scientifique affecté àl’expérimentation ; élaboration de modules numériques de soutien pour les TP. Les étudiants en licence 1 utiliseront ces ressources pédagogiques pour mettre en application les cours théoriques suivis au préalable. Les étudiants en licences 2 et 3 auront l’opportunité de compléter les travaux pratiques réalisés pendant leur cursus. Les nouveaux TP seront intégrés progressivement dans les curricula des licences en cours. - Développement de ressources pédagogiques et leur centralisation sur une plateforme numérique accessible aux enseignants et aux étudiants africains des universités membres du consortium ou provenant d’autres universités francophones d’Afrique de l’Ouest.
- Création de ressources numériques disciplinaires sous forme de banques de ressources numériques pédagogiques couvrant l’intégralité des niveaux de licences en physique,
chimie, biologie et proposant des modules transversaux visant la professionnalisation. L’intégralité de ressources numériques seront diffusées sur la même plateforme que les ressources pédagogiques et ont pour vocation à intégrer également les cursus des licences. - Formation des formateurs au bénéfice d’un panel d’enseignants ivoiriens et togolais avec pour objectif d’assurer, dans un deuxième temps, la transmission de nouvelles
compétences en utilisation et réplication de ces outils innovants de pédagogies actives vers un public plus large d’enseignants et de techniciens directement dans les universités africaines.
Plusieurs retombées positives sont attendues au terme du projet :
- Attirer plus de femmes dans les formations scientifiques expérimentales car leur nombre est jugé insuffisant dans les établissements africains,
- Faciliter l’insertion des jeunes diplômés de ces licences dans le monde du travail,
- Favoriser la poursuite d’études en master dans des établissements d’enseignement supérieur francophones au niveau international,
- Améliorer la capacité d’accueil des établissements africains qui font face à une massification en premier cycle universitaire,
- Diffuser largement les résultats du projet auprès d’autres établissements d’enseignement supérieur.